Les médecines douces, appelées aussi médecines non conventionnelles ou médecines alternatives, sont très prisées des Français. Derrière ce terme de médecine douce on trouve de nombreuses pratiques thérapeutiques, dont la plupart n’ont aucune reconnaissance scientifique, et ne sont pour cela pas prises en charge par la Sécurité sociale. Toutefois, la majorité des mutuelles proposent le remboursement de tout ou parti de certaines de ses pratiques, sous forme de forfait de remboursement annuel. Voici un tour d’horizon des médecines douces prises en charge par les mutuelles.
Comprendre les modes de remboursement de votre mutuelle santé
Il est important de bien comprendre le principe du système de remboursement des frais de santé en France pour comprendre ce que votre mutuelle va prendre en charge. C’est la Sécurité sociale qui fixe les règles de remboursement. Elle définit, pour chaque acte médical, quelle part est prise en charge (base de remboursement) et quelle part reste à charge du patient. C’est ce « reste à charge », appelé ticket modérateur, qui peut être pris en charge par une mutuelle.
Les garanties proposées par les mutuelles sont exprimées sous la forme d’un pourcentage des bases de remboursement de la Sécurité sociale, pour les actes pris en charge. Pour les actes de médecines douces non pris en charge, mais remboursés par une mutuelle, plusieurs modalités de remboursement existent suivant les mutuelles. Avec un forfait par acte, les remboursements sont soumis à un quota de séances fixé par la mutuelle. Avec un forfait annuel, le remboursement des séances se fait souvent avec un quota de séances et un montant maximal fixé par séance. Enfin, avec un forfait au pourcentage, le remboursement prend en compte le calcul tarif conventionné de l’assurance maladie.
Les médecines douces le plus souvent prises en charge par les mutuelles
Le terme de médecine douce englobe un très grand nombre de pratiques thérapeutiques. Leur efficacité n’étant pas prouvée par des études scientifiques rigoureuses, elles ne sont pas remboursées par la Sécurité sociale. Certaines de ces pratiques peuvent être prises en charge directement par les mutuelles santé. Toutefois, les conditions de prise en charge varient beaucoup en fonction de la mutuelle santé et du type de contrat souscrit. Il faut donc bien se renseigner auprès de la mutuelle. Cela peut d’ailleurs être un critère pour sélectionner une mutuelle. Les pratiques suivantes sont remboursées par la plupart des mutuelles.
L’ostéopathie
Les soins d’ostéopathies consistent en des manipulations manuelles du système musculosquelettique dont le but est de prévenir ou de remédier à des troubles fonctionnels. Ces troubles ne doivent pas relever de pathologies nécessitant l’intervention d’un médecin. Le praticien doit posséder un diplôme en ostéopathie et être enregistré au registre des ostéopathes de France pour que les séances soient prises en charge.
La chiropraxie
La chiropraxie est une pratique manuelle reconnue en France depuis 2002. Proche de l’ostéopathie, la chiropraxie est une approche plus spécifique car elle cible uniquement la colonne vertébrale et les articulations. Les problèmes d’origine fonctionnelle, mais aussi pathologique peuvent être soulagés. L’usage professionnel du titre de chiropracteur est réservé aux personnes titulaires d’un diplôme sanctionnant une formation spécifique à la chiropraxie. Les agences régionales de santé tiennent une liste de l’ensemble des chiropracteurs exerçant dans leur région.
L’acupuncture
L’acupuncture, aussi appelée énergétique traditionnelle chinoise, consiste à stimuler certains points spécifiques du corps afin de soulager ou de prévenir certains troubles. La stimulation de ces points spécifiques, à l’aide ou non d’aiguilles, a pour but de rétablir la circulation de l’énergie vitale. Méthode chinoise ancestrale, elle est utilisée dans le monde entier avec succès par des millions de personnes. L’acte d’acupuncture est considéré, en France, comme un acte médical. Ainsi, seuls les membres des professions médicales peuvent la pratiquer (médecins, chirurgiens-dentistes, sages-femmes). En dehors de ce contexte, c’est un exercice illégal de la médecine.
La mésothérapie
La mésothérapie consiste à réaliser des micro-injections de médicaments sous la peau pour soigner des douleurs localement. La justification de cette technique est d’éviter la circulation de ces médicaments dans l’organisme et de diminuer les doses utilisées. Mais ceci n’est pas fondé scientifiquement. Aucun diplôme de mésothérapie n’est reconnu par l’État. Toutefois, la mésothérapie est prise en charge par les mutuelles, à condition que ce ne soit pas à des fins esthétiques.
L’homéopathie
L’homéopathie consiste à administrer à doses infinitésimales, par dilution, des remèdes capables, à doses plus élevées, de produire des symptômes semblables à ceux de la maladie à traiter. Très décriée depuis ces débuts, mais remboursée par la sécu pendant des années, elle n’est finalement plus remboursée depuis le 1er janvier 2021. Certaines mutuelles continuent cependant à prendre en charge les consultations.
Pour le reste des médecines douces (phytothérapie, sophrologie, podologie, psychomotricité, ergothérapie, diététique, luminothérapie, naturopathie…), il faut consulter le tableau des garanties de votre assurance santé pour savoir si elles sont prises en charge et dans quelles conditions.