Si vous vous êtes déjà promené(e) en forêt, vous avez sans doute appris à éviter certaines plantes, telles que le sumac vénéneux ou de l’Ouest. À moins que vous n’aimiez les éruptions cutanées accompagnées de violentes démangeaisons, il est préférable d’éviter tout contact avec celles-ci.
Les cuisiniers, coiffeurs, médecins, infirmiers, aides-soignants, ainsi que les personnes travaillant dans les secteurs du nettoyage et de la propreté ne connaissent que trop bien les effets des substances chimiques et des conditions de travail sur la peau.
Pourquoi certaines plantes et substances provoquent-elles, chez certaines personnes, des réactions cutanées aussi violentes ? Le développement d’une réaction d’inflammation accompagnée de rougeurs s’appelle, en termes médicaux, une dermite de contact. Il s’agit, fondamentalement, de la réaction de la peau au contact avec une substance qu’elle considère comme gênante.
Si vous développez une inflammation cutanée au contact avec une plante ou un métal, il s’agit d’une dermite de contact.
Il existe deux types de dermite de contact : d’irritation et allergique.
Dermite de contact irritante
La plupart des dermites de contact appartiennent à la catégorie des dermites d’irritation. Les dermites de ce type surviennent lorsque certaines substances (savons, solvants, fibre de verre, etc.) sont directement à l’origine d’une lésion cutanée. Même si les dermites de ce type affectent d’ordinaire les mains et les avant-bras, elles peuvent également apparaître sur toutes les parties du corps entrant en contact avec la substance irritante.
Les professions exigeant une exposition fréquente à la chaleur et à l’eau, telles que la préparation alimentaire, le lavage de vaisselle et la coiffure, peuvent accroître la sensibilité de la peau à la dermite de contact d’irritation.
Dermite de contact allergique
La dermite de contact allergique survient lorsque le système immunitaire de votre corps réagit à une substance cause d’allergies. Une dermite peut également être atopique, ce qui signifie qu’elle est le résultat d’une tendance héréditaire à une réaction excessive à l’immunoglobuline E (IgE). La dermite atopique est également appelée eczéma .
Les allergies cutanées affectent un quart des Américains, à un moment ou à un autre de leur existence. La cause de ces allergies diffère, mais elles produisent des éruptions cutanées et d’autres symptômes similaires (bien que présentant des différences ténues).
Qu’est-ce qu’une allergie ?
Une réaction allergique survient lorsque votre système immunitaire réagit violemment à une substance qui, normalement, n’est pas dangereuse.
En général, notre système immunitaire répond aux éléments extérieurs dangereux en produisant des groupes de cellules appelés anticorps de l’immunoglobuline E (IgE). Ces anticorps nous protègent normalement de toxines et d’irritants dangereux, tels que des bactéries et virus, qui peuvent déclencher des infections et d’autres maladies.
En termes simples, les anticorps du système immunitaire sont les agents de sécurité du corps. En cas d’allergie néanmoins, cette sécurité en fait trop.
Une allergie est une sur-réaction du système immunitaire, qui se montre excessivement sensible à certaines substances que, bien qu’elles soient effectivement sans danger, il considère comme dangereuses. Cette sensibilité déclenche une réponse inflammatoire initiée par la libération d’IgE et d’éosinophiles (globules blancs produits par la moelle osseuse), ainsi que d’autres types de cellules. Elles commencent à attaquer car elles perçoivent une menace pour le corps alors que tel n’est pas le cas.
Qu’est-ce qu’une réaction allergique ?
Une réelle réaction allergique ne peut survenir sans exposition initiale à un allergène, sensibilisation (lorsque des anticorps IgE ont été émis antérieurement du fait de cette exposition), puis nouvelle exposition.
La plupart du temps, les réactions sont modérées, les symptômes, tels que des éruptions, démangeaisons, rougeurs ou enflures cutanées, dépendant du site. Il arrive, occasionnellement, qu’une réaction allergique ait pour conséquence une condition plus difficile et dangereuse, par exemple, un choc anaphylactique, qui constitue une urgence lors de laquelle la respiration peut devenir difficile et la tension artérielle chuter brutalement. Les allergies cutanées n’entraînent pratiquement jamais de choc anaphylactique.
Le traitement des réactions allergiques s’est, dans une certaine mesure, amélioré, des médicaments puissants étant arrivés sur le marché ces dernières années. La meilleure stratégie demeure néanmoins de loin la prévention en évitant le contact avec des allergènes connus dans le but d’empêcher l’irritation et le développement de symptômes plus graves. La prévention des symptômes par l’absence d’exposition à des allergènes demeure la règle d’or en matière de contrôle des allergies.