Le zona : définition
C’est une maladie provoquée par la résurgence du virus de la varicelle (Varicelle Zoster Virus – VZV), auparavant silencieux et caché dans les ganglions nerveux sensitifs à la suite d’une primo-infection. Il faut donc avoir eu la varicelle d’abord pour faire un zona.
Le zona frappe une personne sur cinq à un moment ou un autre de sa vie, souvent après 50 ans. Elle se manifeste par une éruption douloureuse (boutons comme la varicelle), sur le trajet du nerf où se cachait le virus inactif.
Risques et conséquences du zona
Il est rare d’échapper à l’infection par le virus de la varicelle : 95{442b45a9f3ed531a51493dee76586984d79286232648e0cec09e05df1a346ed0} de la population ont croisé ce dernier au cours de la vie. Presque toujours dans l’enfance : 90{442b45a9f3ed531a51493dee76586984d79286232648e0cec09e05df1a346ed0} des 700.000 personnes atteintes annuellement ont moins de 10 ans (InVS, 2009). Ils hébergent ensuite le virus dans les ganglions nerveux de leur moelle épinière. Ils peuvent donc faire un zona à tout moment de leur vie avec un risque de 15 à 20{442b45a9f3ed531a51493dee76586984d79286232648e0cec09e05df1a346ed0} (InVS, 2009).
Dans la majorité des cas, le zona est une maladie bénigne qui ne récidive pas. Elle peut cependant se compliquer : douleurs persistantes pendant plusieurs mois (douleurs « post-zostériennes »), lésions de la cornée en cas de zona localisé à l’œil (zona ophtalmique)…
Les personnes souffrant d’une déficience immunitaire (immunodépression) risquent, plus que les autres, de développer une forme grave de zona.
Par ailleurs, le zona libérant beaucoup de virus varicelleux sur la peau, il peut être à l’origine d’une contamination de l’entourage non immunisé (sans contact précédent avec le virus, absence de vaccination), voire d’épidémie.
Causes et origines du zona
Après la guérison d’une varicelle, le virus qui l’a provoqué n’est pas détruit par l’organisme. Il reste latent (inactif) dans un ou plusieurs ganglions des nerfs sensitifs de la moelle. Lors d’un affaiblissement du système immunitaire, il peut se réactiver et provoquer alors une maladie locale, le zona. L’éruption apparaît dans la zone de peau innervée par le nerf où le virus est resté latent.
Les circonstances où les défenses immunitaires baissent sont l’avance en âge, le stress, une grande fatigue, certains médicaments (corticoïdes, chimiothérapie, médicaments anti-rejet de greffe), les cancers du sang ou encore l’infection par le virus du Sida.
Symptômes et signes du zona
L’éruption du zona survient souvent sur le thorax, mais les symptômes peuvent se localiser n’importe où ailleurs : ventre, membre, visage, cou… Elle est le plus souvent précédée de douleurs fortes (sensations de brûlures, hypersensibilité) dans la zone de peau qui correspond au nerf atteint.
Des plaques rouges parsemées des boutons identiques à ceux de la varicelle apparaissent dans les heures ou jours qui suivent. Leur répartition est typique du zona : sur une bande de peau assez bien limitée, d’un seul côté du corps, reproduisant le territoire du nerf sensitif atteint.
L’éruption se produit par poussées successives. Les vésicules pleines de virus finissent par se transformer en croûtes, qui s’éliminent en 1 à 2 semaines. L’éruption s’accompagne de symptômes de douleur locale réputée intense ; dans les faits celle-ci n’est pas systématique et sa sévérité varie selon les individus. Des troubles de la sensibilité sur le même territoire sont habituels.
Le zona ophtalmique pose le problème, urgent, d’une possible atteinte de la cornée par proximité.
Les complications éventuelles sont cutanées et surtout neurologiques : atteinte des nerfs locaux et atteinte du cerveau surtout. Elles justifient la surveillance médicale et les médicaments antiviraux à l’appréciation du médecin.
Comment se manifeste le zona ?
L’éruption du zona survient souvent sur le thorax, mais elle peut se localiser n’importe où ailleurs : ventre, membre, visage, cou… Elle est le plus souvent précédée de douleurs fortes (sensations de brûlures, hypersensibilité) dans la zone de peau qui correspond au nerf atteint. Des plaques rouges parsemées des boutons identiques à ceux de la varicelle apparaissent dans les heures ou jours qui suivent. Leur répartition est typique du zona : sur une bande de peau assez bien limitée, d’un seul côté du corps, reproduisant le territoire du nerf sensitif atteint.
L’éruption se produit par poussées successives. Les vésicules pleines de virus finissent par se transformer en croûtes, qui s’éliminent en 1 à 2 semaines. L’éruption s’accompagne d’une douleur locale réputée intense ; dans les faits celle-ci n’est pas systématique et sa sévérité varie selon les individus. Des troubles de la sensibilité sur le même territoire sont habituels.
Le zona ophtalmique pose le problème, urgent, d’une possible atteinte de la cornée par proximité.
Les complications éventuelles sont cutanées et surtout neurologiques : atteinte des nerfs locaux et atteinte du cerveau surtout. Elles justifient la surveillance médicale et les médicaments antiviraux à l’appréciation du médecin.
Avec quoi ne faut-il pas confondre ?
Les douleurs intenses qui précèdent l’éruption peuvent évoquer une pleurésie, une colique néphrétique, une hernie discale ou un glaucome (zona ophtalmique). L’éruption caractéristique du virus de la varicelle dissipe l’erreur. Toutefois, le patient était contagieux sans le savoir 2 à 4 jours avant l’éruption : il faut en aviser l’entourage du fait de l’extrême contagiosité du virus de la varicelle.
Y a-t-il une prévention possible ?
Il existe un vaccin contre le virus de la varicelle, indiqué spécifiquement dans « la prévention du zona et des douleurs post-zostériennes chez les sujets de plus de 60 ans » mais son utilisation n’a pas été recommandé par le Conseil Supérieur d’hygiène publique de France (CSHPF, 2006) ; non plus que celui contre la varicelle en général (Haut Comité pour la Santé Publique, 5 juillet 2007). Certaines situations peuvent toutefois les justifier chez les personnes non immunisées naturellement, comme la perspective d’une greffe, et chez les professionnels de santé.
Rapidement, dès que les douleurs se manifestent. Les personnes qui soufrent d’une immunodépression ou sous traitement immunosuppresseurs doivent consulter en urgence, car l’infection peut prendre de très grande proportion.
L’efficacité du traitement antiviral, qui peut être nécessaire, dépend de sa rapidité de mise en oeuvre (dans les 48 heures suivant le début de l’éruption). En cas de zona localisé à l’œil, un examen par un ophtalmologiste est indispensable.
Que fait le médecin ?
En général, il n’a pas besoin d’examen complémentaire pour confirmer le diagnostic, mais il peut demander un bilan sanguin pour détecter une éventuelle diminution de l’immunité.
Il prescrit des soins locaux : douches ou bains quotidiens à l’eau tiède avec un savon doux ou un pain dermatologique sans savon, puis application d’un antiseptique. Si nécessaire, il prescrit des médicaments contre la douleur : antalgiques, mais jamais d’anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) ni d’aspirine. Ces derniers favorisent l’extension grave de l’infection.
Il peut également prescrire un médicament antiviral s’il est assez précoce (moins de 48 heures après l’apparition des boutons), notamment après l’âge de 50 ans (pour prévenir les douleurs post-zostériennes), en cas d’immunodépression ou de zona ophtalmique. Dans ce cas, l’ophtalmologiste prescrit un traitement local (collyre, pommade ophtalmique).
Comment préparer ma consultation ?
En identifiant la personne qui a provoqué la contagion, souvent un enfant et en informant l’entourage.
En notant l’évolution des douleurs (intensité, fréquence, retentissement sur le quotidien) et des lésions de la peau (écoulement, croûtes jaunâtres…).
En vérifiant l’existence ou pas une varicelle antérieure (carnet de santé), tout en sachant que la varicelle peut être extrêmement discrète, donc méconnue.
Source/Auteur : Sylvie MARION