Vivre avec le VIH/sida signifie que le système immunitaire peut être affaibli et que l’organisme est plus exposé à de nombreuses maladies. Le virus attaque progressivement les cellules CD4 de l’organisme, qui jouent un rôle crucial pour le maintien en bonne santé du système immunitaire. Les patients peuvent réduire leur risque de contracter des maladies pouvant être fatales en prenant diverses mesures proactives dans leur vie quotidienne.
Que sont les infections opportunistes associées au VIH/sida ?
Les infections opportunistes (IO) tirent parti de l’affaiblissement du système immunitaire. Bien que ces maladies n’aient que peu d’impact, voire aucun impact, sur les personnes dont le système immunitaire est en bonne santé, elles peuvent causer des effets dévastateurs chez les personnes séropositives/sidéennes. Les IO typiquement présentes chez les personnes séropositives/sidéennes quand leur nombre de cellules CD4 est inférieur à 200 sont considérées comme des pathologies caractéristiques du sida. En général, un patient séropositif ne présentera pas d’IO s’il a plus de 500 cellules CD4.
Les 20 IO suivantes ont été définies par les Centres américains pour le contrôle et la prévention des maladies comme des maladies caractéristiques du sida :
- Candidiase : Infection fongique commune qui peut être traitée avec des médicaments antifongiques à la suite d’un examen visuel simple.
- Cancer du col de l’utérus
- Coccidioidomycose : Infection fongique commune qui peut causer une pneumonie si elle n’est pas traitée.
- Cryptococcose : Infection fongique qui pénètre souvent par les poumons, s’étend rapidement jusqu’au cerveau du patient et cause fréquemment une méningite cryptococcale. Si elle n’est pas traitée, cette infection fongique est souvent fatale.
- Cryptosporidiose: Cette maladie diarrhéique devient souvent chronique ; elle est caractérisée par de la diarrhée et des crampes abdominales sévères.
- Cytomégalovirus : Ce virus très répandu dans le monde affecte la plupart des adultes à un moment quelconque de leur vie. Chez les personnes séropositives/sidéennes, il est souvent présent dans les yeux ou le tube digestif.
- Encéphalopathie associée au VIH : Souvent appelée démence des personnes séropositives/sidéennes, elle peut être définie comme une pathologie dégénérative du cerveau affectant les patients ayant moins de 100 cellules CD4. Selon les estimations actuelles, elle affecte environ 25 pour cent des sidéens.
- Herpès (chronique) et zona : Le herpès (herpès simplex) peut être caractérisé par des abcès rouges et pénibles dans la bouche ou sur les organes génitaux. Le zona, ou herpès zoster, se présente avec des boursouflures pénibles sur la peau. Bien qu’il n’existe pas de remède pour ces deux pathologies, des médicaments sont disponibles pour alléger certains symptômes.
- Histoplasmose : Cette infection fongique environnementale est traitée communément avec des antibiotiques.
- Coccidiose à Isospora : Cette infection parasitaire fongique se développe quand les patients boivent ou entrent en contact avec des sources d’alimentation et d’eau contaminée. Elle est traitée actuellement avec des médicaments antiparasitaires.
- Sarcome de Kaposi : Cette forme de cancer se présente souvent avec des lésions orales ou cutanées. Les traitements actuels incluent une radiothérapie et/ou une chimiothérapie visant à réduire la taille des tumeurs et un traitement antirétroviral visant à augmenter le nombre des cellules CD4 de l’organisme.
- Lymphome : Éventail de cancers fréquemment présents chez les patients séropositifs/sidéens. Le traitement dépendra du type de cancer et de l’état général du patient.
- Complexe Mycobacterium avium : Ces bactéries environnementales sont souvent présentes chez les patients dont le système immunitaire est gravement compromis, avec moins de 50 cellules CD4. Si ces bactéries pénètrent dans le sang, elles sont souvent fatales.
- Pneumonie à Pneumocystis carinii : Cette IO est actuellement la principale cause de décès des patients séropositifs/sidéens. Des soins attentifs et des traitements par antibiotiques sont utilisés actuellement pour traiter le patient à la suite du diagnostic.
- Pneumonie qui est devenue chronique.
- Leucoencéphalopathie multifocale progressive : Cette pathologie neurologique affecte souvent les patients ayant moins de 200 cellules CD4. Bien qu’il n’existe pas de traitement actuellement pour cette maladie, une certaine réponse a été obtenue grâce aux traitements antirétroviraux.
- Toxoplasmose : Cette infection parasitaire touche souvent des patients séropositifs/sidéens dont le nombre de cellules CD4 est tombé au-dessous de 200. La prophylaxie est utilisée comme mesure préventive pour les patients ayant des chiffres faibles pour les cellules CD4.
- Tuberculose : La tuberculose, qui est surtout répandue dans les régions pauvres du monde, peut être traitée avec succès dans la plupart des cas si elle est détectée à temps.
- Syndrome cachectique (lié au VIH) : Défini comme une perte totale de poids non souhaitée de plus de 10 pour cent du poids corporel normal du patient. Le traitement inclut une gestion du régime alimentaire et la poursuite du traitement antirétroviral.
Si un patient présente une ou plusieurs IO, la maladie sera probablement considérée comme étant le sida quel que soit le nombre actuel de cellules CD4 du patient. Bien que les IO soient actuellement la principale cause de décès des personnes vivant avec le VIH/sida, les traitements antirétroviraux (HAART) et les mesures préventives sont prometteurs pour éviter ces maladies quand ils sont appliqués des façons prescrites.
Rester en bonne santé avec le VIH/sida
L’espérance de vie et la qualité de vie d’un patient infecté par le VIH/sida peuvent être améliorées considérablement grâce à l’introduction de régimes médicamenteux agréés et à des changements dans le mode de vie au quotidien. Les patients séropositifs/sidéens peuvent éviter de nombreuses IO en suivant un régime médicamentaux quotidien comprenant à la fois des traitements antirétroviraux et des mesures préventives. En plus de l’application des traitements médicamenteux, les patients séropositifs/sidéens devraient s’engager dans des pratiques sexuelles sans danger, éviter la consommation de drogues et le partage d’aiguilles, et prendre des précautions supplémentaires quand ils travaillent dans des endroits exposés tels que des crèches, des prisons, des hôpitaux et des centres pour sans-abri. Certaines pratiques de gestion du régime alimentaire peuvent également réduire le développement des IO, notamment le fait d’éviter les produits crus ou insuffisamment cuits, et les produits laitiers non pasteurisés, de se laver les mains fréquemment quand on prépare de la nourriture et de boire de l’eau filtrée.